On critique pas mal Compile Heart avec ses problèmes d'optimisation, ses intrigues stéréotypées et un gameplay répétitif. Vous vous attendez avec cette phrase que je vous dise que le monde a tort, eh bien non : Fairy Fencer F est pareil. Il est joli à voir, mais ses textures s'avèrent simples et le moteur graphique chancelle au moindre mouvement. L'histoire est prenante mais chaque personnage reste du déjà-vu. Les possibilités sont tout ce qu'il y a d'exhaustif dans un action-RPG, or on fait souvent du bash-mob pour espérer payer une certaine petite morveuse. En plus de donjons trop simplement construits, d'une difficulté quasi-inexistante.

Et pourtant FFF est certainement un des meilleurs du genre depuis cinq ans : le trio Uematsu-Amano-Tsunako fonctionne, avec une OST magnifique, des premiers et second rôles tout plus mémorables, un univers intéressant, des artwork de toute beauté et une envie de revenir. Il est le plus abouti des Compile Heart à ce jour, et ce malgré d'éternels défauts (dont une durée de vie faible - 25 heures sans le New Game +). Le dernier quart est digne d'un Final Fantasy des années 90. FFF rappelle des moments si simples, à la fois drôles et déprimants, qu'ils en deviennent marquants.

À faire ne serait-ce qu'une fois, pour prouver au monde que le jeu japonais est toujours là pour nous émerveiller.